Zodiac

Publié le par Odicele

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Jeudi
. Jour de pluie battante. Dans une salle à Lyon, très confortable. Temps idéal pour un thriller signé David Fincher, connu pour « Se7en » et « Fight Club ».

Le film commence par un long et fluide travelling sur les pavillons d’une banlieue de San Francisco. Ambiance insouciante. Nous sommes en 1966. Le point de vue de cette première séquence, nous le comprenons par la suite, est celui d’une personne au volant d’une voiture. Une question reste en suspend, Qui regardait? Le tueur, la prochaine victime? 

Plan suivant, la voiture s’arrête devant une maison, un adolescent monte rejoindre sa petite amie. Quelques minutes plus tard, stationnés dans un parking isolé, lieu préféré des jeunes américains pour un flirt, le petit couple se fait sauvagement attaqué. Un automobiliste qui les avait suivis s’arrête, descend de son véhicule et leur tire dessus à plusieurs reprises. Les jours suivants, plusieurs journaux reçoivent la lettre d’un homme qui revendique le crime, menace la presse d’autres tueries si son portrait sous forme de code n’est pas publié. Commence alors une série de meurtres et la traque du serial killer, qui se fait appelé le Zodiac.

L’enquête est menée d’un côté par deux flics (dont Marc Ruffalo) chargés de celle-ci et de l’autre par deux employés du San Francisco Chronicle, un journaliste ( Robert Downey Jr.) et un caricaturiste (Jake Gyllenhaal). L’enquête piétine et s’étire sur plusieurs années, voire plusieurs décennies. Au fur et à mesure que les années s’écoulent, le rythme du film ralentit jusqu’à devenir statique. Le spectateur s’étire et baille dans son fauteuil. Un groupe de personnes se lève en pleine séance et sort. Il reste une heure de film. Rien ne se passe, l’enquête n’aboutit pas malgré l’opiniâtreté du caricaturiste pour lequel, coincé le tueur devient une obsession. 

Tiré d’une histoire vraie et des deux livres écrits par le vrai caricaturiste, Robert Graysmith, le scénario dépeint le plus fidèlement possible les difficultés de cette enquête, trop fidèlement, à tel point qu’il enlise le spectateur dans la frustration et l’ennui, provoqués par l’impuissance et l‘immobilisme qu‘il mime. 

En revanche, la reconstitution de l’ambiance des années 60-70 est remarquable. Chaque scène fourmille de petits détails : décors, vêtements, couleurs… Lors d’une scène qui se passe dans un avion, on entend une hôtesse de l’air qui dit dans le haut parleur : « une quinzaine de places fumeurs sont disponibles à l’arrière ». Et oui, il fut un temps où l’on pouvait fumer à bord d’un avion… 

Ce film très attendu est un peu décevant, il aurait peut-être gagné à être raccourci de 45 minutes. Enfin, la performance des acteurs, l’ambiance et la BO vaut un petit effort mais pas sans deux-trois tasses de café. 

Etats-Unis, 2007. Réalisation : David Fincher. Scénario : James Vanderbilt, d‘après l‘œuvre de Robert Graysmith. Avec : Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Anthony Edwards, Chloe Sevigny. Durée : 2h38mn.

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S
merci pour tes différentes critiques<br /> <br /> je pense que j'irai voir la disparue de deauville<br /> aujourd'hui je vais aller voir le scaphandre et le papillon<br /> je m'attend à un moment fort
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A
Bonsoir Céline,<br /> <br /> j'attendais ce post avec impatiance... même si je sais que ce genre de film ne correspond pas à mes goûts. tu me trouves difficile ? Un peu... Cela du=it, j'avais apprécié Fight club, quoique un peu violent.
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