Away We Go
"Away We Go" est un film qui restera placé au plus bel endroit de votre coeur, j'en suis sûre. Rares sont ceux qui apportent autant d'apaisement et de sérénité. Il y a beaucoup de générosité et de tendresse dans ce film. Pour ma part, jamais on n'avait montré l'amour comme ça, avec autant de simplicité. Il est doux, chaud et ne fait pas mal. Il se suffit à lui-même.
"Away We Go" est l'histoire de deux êtres qui s'aiment tout en attendant la naissance de leur premier enfant. Ils vivent dans une campagne où leur seul lien avec autrui, en dehors de leur travail, est la présence des parents du jeune homme. Jusqu'au jour où ces derniers déménagent en les laissant seuls dans un paysage quasi désertique. A trois mois de la naissance de leur enfant, ils vont se mettre à chercher un autre lieu d'habitation car désormais plus rien ne les retient dans leur village. Commence alors un road movie où nos deux héros se mettent en quête d'une nouvelle ville où s'installer. Ils tentent leur chance dans celles où vivent certains de leurs amis ou des membres de leur famille. Ils recherchent l'endroit où leur amour et surtout leur famille à naître, sera la plus protégée et la plus apte à s'épanouir.
Au premier abord, ce film peut paraître un peu fade pourtant on reste scotché devant l'écran en suivant les retrouvailles de nos deux personnages avec leurs anciennes connaissances. Durant leur voyage, ils vont revoir des couples tous étranges et différents. Au regard de toutes ces rencontres, le problème que se posent les deux futurs parents est de savoir s'ils sauront garder la pureté de leur couple, s'ils ne seront touchés ni par la folie, ni par la bétise et la méchanceté et encore moins par la "beauf attitude". Ce film est drôle et réflechit sur les questions du couple. Il montre des personnages simples, ni divinement beaux ni exceptionnels, mais d'une grande noblesse. Excusez ma naïveté : une noblesse de coeur!
Je retiendrai aussi deux scènes d'anthologie : l'une méchamment drôle, l'autre étrange, métallique et désesperé. Je ne sais si vous voyez ou verrez celles auxquelles je fais allusion, si c'est le cas faites en moi part.
Etats-Unis, 2009. Réalisation : Sam Mendes. Scénario : Dave Eggers et Vandela Vida. Avec : John Krasinski, Maya Rudolph, Maggie Gyllenhaal, Allison Janney. Durée : 1h38.